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Un thread à lire, qui se généralise à mon sens sans peine aux situations impliquant des personnes de même genre Parce qu’un étudiant gay, potentiellement fragilisé par l’homophobie ambiante et celle qu’il a pu vivre directement, peut aussi être une « proie » pour certains @RaveaudGilles/1337823501542100992
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Il y a à tous niveaux une (pénible) présomption d’hétérosexualité, mais ça n’est pas une raison pour qu’un prof homme ferme la porte de son bureau s’il reçoit un étudiant homme, y compris si c’est un doctorant
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La situation est aussi rendue différente par le fait que la population gay est de plus petite taille, et même dans des villes de bonne taille on finit par tomber sur des étudiants sur les applications de rencontre. Ça m’est déjà arrivé, deux fois.
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La première fois c’était littéralement pendant le premier TD de ma carrière. J’avais échangé quelques mots avec un gars, des banalités, quelques jours plus tard j’entre dans la salle de cours et il était pile devant la porte. Malaise des deux côtés.
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La deuxième fois, en discutant je me rends compte qu’il est possible que je l’encadre pendant quelques jours dans des travaux de groupes Dans les deux cas j’ai mis fin aux échanges, et dans le deuxième j’ai expliqué pourquoi. Il voulait continuer l’échange mais j’ai refusé.
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(Pour le premier, je ne me souviens plus. Je sais juste que nous avons aussi cesser d’échanger, que les choses se sont très bien passées en TD. J’ai l’impression qu’on est tacitement tombés d’accord pour se comporter de façon « professionnelle ».)
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Je n’ai pas de grande théorie sur la manière dont ces échanges involontaires sur les applications de rencontre impactent la relation prof-étudiant, mais le fait est que ces échanges existent, et qu’ils peuvent créer des situations problématiques
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Et j’imagine que certains enseignants peuvent vouloir *provoquer* ces échanges, et ça pour moi c’est une énorme ligne rouge – à moins que l’étudiant n’en sois plus un, bien sûr
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Voilà quelques éléments sur ces situations un peu plus spécifiques. Une fois encore, je n’ai pas de « grande théorie ». N’hésitez pas à engager la conversation, c’est un sujet à mon sens trop peu discuté (le cas homme/homme)
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Si, peut-être 2/3 retours sur mon usage des apps à l’époque (je n’enseigne plus) : - je n’adressais jamais la parole à des - de 22/23 ans - si certains venaient vers moi, tout de suite identifier s’ils peuvent être mes étudiants, en expliquant pourquoi je demande
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Ça m’est aussi arrivé de ne pas avoir de photo de profil, mais c’est un coût potentiellement important Et sur Tinder, si l’algorithme propose un étudiant que l’on a en cours, évidemment ne pas matcher…
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L’idée de fond est de trouver un équilibre entre être sur ces applications (souvent le seul moyen de rencontre) tout en maintenant un environnement safe pour soi et pour les étudiants