-
Oh le vilain sophisme de la pente glissante que voilà… 1/ la-croix.com/Economie/France/fonction-publique-convertit-management-2019-02-14-1201002579
-
Le gouvernement vient d’annoncer une réforme de la fonction publique, qui facilite le recours aux contractuels. Et ce syndicaliste y voit un pas de plus vers la supposée fin du statut de fonctionnaire. 2/
-
Or, ça fait 20 ans que le recours aux contractuels se développe dans la fonction publique, et ils ne représentent « que » 20% des effectifs. Or ça fait aussi 20 ans qu’on nous dit « à terme, c’est la mort du statut ». Mais enfin, il reste encore 80% de titulaires… 3/
-
C’est comme ceux qui promettent la fin de la civilisation ou le mariage avec les animaux parce que l’on permet aux lesbiennes et aux gays de se marier : on attend toujours et l’un, et l’autre… 4/
-
Sans compter qu’il n’y aucune raison pour que le statut de fonctionnaire titulaire ait en soi toutes les qualités. Il en a, et aussi des défauts, comme le statut de contractuel. Et je parlerais plutôt de « propriétés », pour éviter tout jugement de valeur. 5/
-
Pour les étudier, ces propriétés, il faut des gens indépendants, qui utilisent une méthode fiable et robuste : les chercheurs et la méthode scientifique. On comprend bien que ce syndicat veuille défendre le statut de ses membres, mais justement, il est partie-prenante. 6/
-
Je ne suis pas en train de dire que cette réforme du gouvernement est une bonne réforme, ni que les syndicats sont des tocards. Je dis que pour évaluer l’effet des politiques publiques le plus objectivement possible, il faut recourir à la méthode scientifique. 7/
-
Comme avec le glyphosate, il n’est pas acceptable de laisser des militants dire s’il est nocif ou non. Ce sont aux chercheurs de faire ce travail. C’est pareil pour les réformes de ce genre. 8/
-
Comme ma thèse porte sur l’économie du personnel, même si elle ne concerne pas directement la fonction publique, ça vaudrait peut-être le coup que je rédige un article de blog à propos de ces histoires de statuts. J’ai déjà de la littérature scientifique en tête… 9/9
